Ecole d’application Sophie Condorcet maternelle - Valence (26)
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Le site de l’école maternelle publique d’application Sophie Condorcet - Valence (26).

Préparation de la première visite

Avant d’aller au musée pour la première fois, on a créé un horizon d’attente...

L’objectif du travail avec le musée est de commencer à construire une posture de spectateur actif

Pour cela il est nécessaire de faire comprendre aux élèves que ce qui est attendu d’eux c’est qu’ils soient capables de s’exprimer au sujet des émotions créées par les œuvres d’art auxquelles ils vont être confrontés, et de les outiller en terme de lexique pour pouvoir le faire.
Pour cela deux types d’interventions :
  On leur a proposé régulièrement des reproductions d’oeuvres en classe pour lesquelles ils étaient invités à s’exprimer, à écouter le point de vue des autres , à justifier le leur, le préciser pour mieux se faire comprendre…
  Et pour nourrir ce travail en termes de lexique, un travail a été proposé à partir de deux albums dont la particularité est de proposer un lexique des émotions particulièrement riche…

Créer un répertoire d’émotions à partir de l’étude des œuvres :

« le cri » de Munch , « la lecture » de Renoir, « Champ de blé aux corbeaux » de Van Gogh, « tête de femme » de Picasso, « l’enlèvement des Sabines » de Poussin, et à partir de l’album « des larmes au rire » de Claire d’Harcourt.
Les premières émotions identifiées et nommées sont : la surprise (c’est bizarre, étonnant, impressionnant…), la peur, la tristesse, la joie (c’est beau, c’est agréable…), l’horreur.

Travail de maîtrise de la langue autour des contraires :

Des contraires on en apprend depuis qu’on est tout petit. Dès le plus jeune âge, on découvre que les idées s’opposent et se comprennent l’une grâce à l’autre : le haut est le contraire du bas, le froid du chaud, l’obscurité de la lumière. Quand on grandit, notre pensée devient plus subtile, elle est capable de comprendre des notions plus abstraites, des idées plus complexes. Mais elle continue d’avoir besoin des contraires. Car ces grandes oppositions universelles sont celles qui structurent notre esprit, qui lui permettent de réfléchir, que l’on soit un grand enfant ou un grand philosophe. Comment concevoir l’esprit sans l’opposer au corps, l’infini, sans l’opposer au fini, l’être sans l’opposer à l’apparence ?
Sans contraires on ne peut penser. Dans chacun des couples de contraires on a toujours besoin également des deux contraires, même si l’un nous semble plus évident ou plus important, même si l’autre nous effraie ou nous parait impensable. Nous tentons parfois d’échapper à cette tension en fusionnant les contraires, en les oubliant, en les décrétant complémentaires, et pourquoi pas… ?
Quoi qu’il en soit nous faisons le pari qu’entrer dans l’observation d’une œuvre par les contraires peut permettre à des élèves de maternelle de construire une observation active et d’entamer une réflexion sur l’œuvre proposée…observation qui leur permettra d’aller jusqu’aux bouts de l’œuvre, ce qui semble particulièrement nécessaire pour « paysage au grand galop » dont on ne perçoit pas automatiquement toutes les extrémités dans un premier temps.
Ce travail se fait en classe en passant par la question : « quand ce n’est pas…, c’est… » à partir de l’un des antonymes de chaque paire proposée à l’observation de l’œuvre. Un travail avec des albums qui traitent des contraires permet d’illustrer la notion, puis de l’alimenter.

Juste avant la visite on a :

 effectué une prise de représentation sur ce qu’est un musée,

 demandé aux élèves l’intérêt possible de cette visite,

 précisé que cela devait nous permettre d’apprendre à :
o Regarder
o Dire ce que l’on voit et ce que l’on ressent
o Ecouter et apprendre ce que voient et ressentent les autres
o Apprendre des mots nouveaux pour mieux exprimer ce que l’on voit et ce que l’on ressent.

 montré des photos de l’entrée du musée avec la sculpture de la place pour donner une image et éventuellement situer le bâtiment, ce qui peut aider certains élèves à se préparer à la visite.

Références littéraires :

  albums avec du vocabulaire émotionnel pour s’entraîner à avoir une typologie de réponses possibles pour exprimer ses émotions :
o « Quelle émotion », « Comment dire tout ce que j’ai dans le cœur » Cécile Gabriel, Mila éditions.
o « Des larmes au rire », Claire d’Harcourt, Les émotions et les sentiments dans l’art, Seuil, Le Funambule.
  Albums qui traitent des contraires plus ou moins explicitement :
o « grand » de Jez Alborough, kaléidoscope
o « faut pas confondre » de Hervé Tullet, seuil jeunesse
o « exactement le contraire » de Tana Hoban, kaléidoscope
o « le livre des contraires » de Laura Vaccaro Seeger, Ecole des loisirs
o « Il y avait une fois » de Adeline Yzac et Claire Nadaud, Magnard Jeunesse


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